C’était…hier. Au moment où Monique Miville-Deschênes allait quitter la scène après un tour de chant à Mistassini, un Innu s’approche d’elle et lui dit, la regardant droit dans les yeux: “Ton nom est Nikutshash.” La grande dame de la scène n’a jamais oublié. “Il est temps que je porte ce nom qui n’a de sens que la solennité grave avec laquelle il me fut donné. (…) J’aurais pu l’oublier; il s’impose. Et je le laisse prendre la responsabilité de mes récits, soupirs, réflexions, promenades et contemplations(…) Avec un nom pareil, je n’invente pas, j’observe.”
Dans ton nom est Nikutshash – Récits par hasard, Monique Miville-Deschênes guide nos pas dans des couloirs de vent, nous tient la main au bord de la falaise, nous fait sourire, nous fait rire, nous fait réfléchir. Sa voix porte loin et haut, elle est un chant, elle est une poésie, elle est une vie. Ce qu’elle nous raconte a goût de sève ou de noisette, parfois d’amertume, parfois de déception, toujours de franchise. Elle raconte beau, elle raconte franc.
