Description
Situé en quelque part à la droite d’Oscar Matzerath, celui du Tambour de Günther Grass, et pas loin de Jean le Maigre, l’enfant poète d’Une saison dans la vie d’Emmanuel, Perceval Marchaterre se cherche des bras dans lesquels se blottir loin de ses malheurs. Il est tout sauf chanceux, ce tendre au coeur pur: né d’une mère pendue, il a grandi en-dessous de la table, mal aimé de tout le monde, ayant pour seules amies les mouches et comprenant la peur des poulets égorgés. Tout compte fait, Perceval n’est bien qu’avec son cher Poplouk, ce frère incestueux “plus mongol que le plus étourdi des oiseaux”.
Plaçant l’imaginaire et la fiction au coeur même de l’écriture, L’angoisse des poulets sans plumes nous propose une relecture de la tradition du roman québécois. située en quelque part dans une Vallée de la Matapédia hallucinée, son action met en scène une histoire bandessinéesque d’où le tragique et la tendresse ne sont pas exclues. Puisque comme le dit Perceval à ceux qui ont eu le malheur de croiser son regard: “Je fais don du dernier souffle des oiseaux nus et je continue à espérer que quelqu’un vienne se rassurer en tremblant avec moi.”