Description
C’était écrit dans le ciel. Il y a des choses qui arrivent et qui s’écrivent d’elles-mêmes. Comme ce recueil de poésie en prose très libre que Pierre Demers concocta il y a bientôt cinq ans. Bien avant ce qui nous arrive depuis et qui donne le vertige à bien du monde. Bien avant le confinement, le couvre-feu et l’élan vers la vaccination à tout prix. Bien avant que tout bascule du côté de la pandémie et que les itinérants tentent de s’immoler dans les rues (« Un homme s’immole au Saguenay », La Presse, 11 septembre).
On efface tout et on recommence.
Le début de La milice des cumulus s’apparente à une querelle de voisins qui dégénère en une révolte anarchiste. Assumée d’un bout à l’autre par des admirateurs de l’Écotopie d’Ernest Callenbach. Et comme pour toutes les révoltes fomentées par les circonstances du moment, l’improvisation est parfaitement de mise. Ne reste qu’à se rappeler que le cumulus est avant tout un gros nuage de beau temps à sommet arrondi qui peut dégénérer sous le vent des humeurs.
Bienvenue dans l’envers du décor de cette fin du monde que nous espérons tant. Pour la saisir à bras le corps. Dans ce recueil de poésie vaporeuse, on efface bien tout et on recommence sans trop de regret.