Description
Dans une petite rue étroite de la Havane,
une vieille itinérante sidère les passants. Elle a le sourire en coin.
Tous ses biens sont agglutinés autour d’elle
comme si elle s’était fixée à la façade de la maison,
une porte de métal en accordéon dressée près d’elle. Malgré la chaleur, elle est recouverte de manteaux, de foulards et d’un chapeau fleuri. Elle me rappelle un itinérant qui passait l’hiver sous des couches de couvertures rivé au magasin la Baie, rue Sainte-Catherine à Montréal. Mais lui quêtait. Pas elle..
Elle ne fait que se donner en spectacle.
Ses voisins semblent l’ignorer. Comme si elle se confondait avec la maison. Je lui demande si je peux la photographier. Elle me fait signe que oui de la tête tout en souriant de plus belle.
Elle ne bouge presque pas. A sa place, j’aurais peur que l’édifice derrière ne s’effondre tant il est délabré. Mais ils sont tous en chute libre ici. Pour elle, le temps s’est figé. A Cuba, les itinérants se confondent avec les murs des maisons délabrées.
Ils ne quêtent plus.
Les autres Havanais sont souvent aussi démunis. Ils se contentent de poser sans bouger. De jouer aux fantômes à travers les murs de la ville.
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