Description
À l’hiver 1992-1993, la population de Saint-Clément organise l’occupation de son bureau de poste menacé de fermeture. L’événement a fait, à l’époque, les manchettes journalistiques nationales durant plus de trois mois. Les 59 jours d’occupation révèlent alors une volonté collective de maintenir un service postal adapté au milieu rural. Mais, plus encore, le mouvement de résistance territorial interroge nos manières d’habiter et d’être ensemble. Il questionne la spécificité du lieu comme fondement du lien social.
Plusieurs ex-membres du comité de sauvegarde de Saint-Clément, sous la coordination de deux sociologues, ont refait ensemble le récit collectif de leur lutte. Ils en dégagent la portée sociétale et communautaire qui dépasse les approches classiques de la réalité dite rurale. Ils nous enseignent un art de vitre à réinventer.