Description
Agé de 71 ans, celui qui s’appelle lui-même un journalier et un diariste, Claude Jasmin note au jour le jour ce qu’il croit marquant dans les faits de son existence: vieillir avec la femme qu’on aime, profiter de tous les petits plaisirs qui passent alors que bat comme un coeur le plein de l’été, lire beaucoup, voir de nombreux films et du théâtre, s’intéresser à la mécanique quantique et à la peinture, et interroger le sens de tous ces signes contradictoires dont l’histoire contemporaine est pleine, voilà ce à quoi se livre Claude Jasmin dans cette suite à son journal, avec un sentiment d’urgence dont il s’explique en ces mots:
“Je sens, je sais le temps qui passe, qu’il ne m’en reste pas tellement. Je ne peux plus construire un gros ouvrage. Trop tard. Sans être désespéré, me dépêcher d’inscrire des marques, mes mains chaque jour, ou presque, sur des murs de grottes modestes. Mettre ma griffe sur des éphémérides juste par plaisir, espérer de petits plaisirs chez ceux qui me lisent.”